7ème partie : le bas Manaslu (09/10 au 14/10)

46 Pachowk (1000) ; 6h30 ; +1000 -750

47 Hamspur (1170) ; 7h ; +1350 -1180

48 Ghyachchowk (1700) ; 4h20 ; +950 -420

49 Barpak (1850) ; 3h30 ; +900 -750

50 Singhla (2250) ; 6h ; +1400 -1000

51 Khanibesi (880) ; 4h20 ; +330 -1700


Voilà 46 jours que nous marchons (9 octobre) : 


Difficile à croire vu son attrait tout relatif pour l'eau, mais Max est resté coincé dans la piscine. Ceci nous a permis un jour de repos en plus à Besisahar, avant une suite bien floue. 

L'itinéraire le plus facile à suivre consistait à opérer une boucle vers le sud en passant par lé gros bourg du bas Manaslu, Gorkha. Un brin aventurier, nous optons pour une traversée plein est afin de relier la petite ville de montagne de Barpak. Avec "l'aide" pour le moins imprécise d'une carte (échelle au 1/125000), de quelques portions de trace GPS sur maps.me et de vagues notions de népali, nous nous lançons pour quelques jours sur les sentiers non répertoriés du Népal. Les vallées étant toutes orientées dans un axe nord-sud, c'est au prix de gros efforts que nous cheminons vers l'est (1000 m d'altitude gagnée sont perdus dans la foulée pour descendre passer la prochaine rivière). 


Si nous nous en arrêtons à ces simples considérations métriques, nous oublions ce

qui fait l'intérêt de notre longue marche. En effet, ces quelques jours nous ont plongé dans un Népal que les agences qualifieraient de hors des sentiers battus. 

"Vous parcourrez des rizières s'étalant sur des collines sans fin, emprunterez de longues passerelles surplombant des rivières au sein de gorges profondes, et traverserez des villages au cœur d'une végétation luxuriante. Cet itinéraire vous donnera la chance de rencontrer la population locale et de dormir chez l'habitant, loin des vallées devenues trop touristiques."

Loin du vocabulaire touristique promettant monts et merveilles, nous avons vécu une expérience tout simplement authentique. Les arrivées dans les petits villages, à demander avec notre "petit népali" au premier venu où nous pourrions dormir, resteront des moments marquants ; au même titre que la découverte de notre chambre pour la nuit (matelas optionnel mais araignées systématiques !).

 

Finalement, en demandant régulièrement notre chemin nous arriverons à bon port... avec tout de même un jour de retard sur le programme prévu.

 

Voilà 50 jours que nous marchons (13 octobre) : 

 

Depuis Barpak, nous sommes censés cheminer sur un itinéraire plus touristique. En réalité, la zone est plutôt désertée par les occidentaux, certainement car les villages ont énormément perdu de leur cachet à la suite du terrible tremblement de terre de 2015. En effet, la taule bleue y a souvent remplacée la pierre et le bois des constructions traditionnelles. Il n'en reste pas moins une ambiance toujours aussi bon enfant et le plaisir de se perdre dans les petites ruelles étroites de Barpak et de Laprak. 

 

Côté photos, la misère s'installe en même temps que la mauvaise météo. Pas de pluie, certes, mais une tendance très nuageuse qui persiste sur les piémonts himalayens (conséquence de la forte humidité remontant vers les crêtes en milieu de matinée), et nous empêche de profiter pleinement de la topographie des lieux. Entre brouillard, sommets dissimulés et manque de lumière, les opportunités photographiques s'amoindrissent et ne nous permettent que très partiellement de rendre compte de la beauté de la région. Les villages accrochés aux collines abruptes, dont les champs dévalent les pentes sur plusieurs centaines de mètres de dénivelés, resteront des images très marquantes malgré tout.